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 CLAUDE BARZOTTI   23 juillet 1953   -   24 juin 2023   

Les aventures du Jeune Indiana Jones et Indiana Jones 5 ?

Le 18/09/2020 0

Dans Indiana JONES

En novembre 2018 je vous annonçais la préparation du 5ème volet de Indiana Jones

Mais il s'est passé beaucoup de choses depuis cette date puisque le projet a été repoussé à plusieures reprises et a faillit ne pas voir le jour.

Indiana Jones 5 fait toujours partie des projets de Disney pour l’avenir, même si, l'année 2020, avec la pandémie de Covid a presque ralenti la production cinématographique. 

Bien sûr, la grande nouvelle révélée en début d'année était que Steven Spielberg n’allait plus diriger le film. James Mangold (Logan) lui avait succèdé, faisant du cinquième film de la série le premier à être réalisé par quelqu’un d’autre que The Beard (qui est toujours producteur du projet).

La nouvelle que le scénariste David Koepp avait également quitté la production pour la deuxième fois était moins éclatante mais tout de même remarquable. Koepp, qui a écrit en 2008 Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal, est venu à bord Indiana Jones 5 en 2016 lors de sa première annonce officielle, pour être remplacé en juin 2018 par Jonathan Kasdan. Mais Koepp a dit en septembre 2019 qu’il travaillait à nouveau sur le film, avant de partir – probablement pour de bon cette fois – lorsque Mangold a succédé à Spielberg.

«J’ai essayé quelques versions différentes avec Steven et elles avaient toutes de bonnes choses à leur sujet et elles avaient toutes des choses qui ne fonctionnaient pas, ce qui arrive», dit-il. «Mais c’était juste très difficile de rassembler tout le monde et de réunir tous les éléments – Steven, Harrison (Ford), le scénario et Disney. Et ce n’a pas été le cas. »

 

Tout d'abord retour sur une série télévisée qui fut diffusée pour la première fois par la chaîne ABC le 4 mars 1992 avec le premier épisode, 

Les Aventures du Jeune Indiana Jones

Dans la lignée du prologue de La Dernière Croisade dans lequel on pouvait voir River Phoenix interpréter un Indiana Jones adolescent, George Lucas eut l’idée de créer une série télévisée à visée éducative mettant en scène le plus célèbre des archéologues.

C’est ainsi que naquirent Les Aventures du Jeune Indiana Jones ! Située entre 1908 et 1920, cette série mettait en scène trois acteurs différents :

le jeune Corey Carrier le temps de sept épisodes établis en 1908-1909 ;

Sean Patrick Flanery pour la majorité de la série, incarnant un Indiana Jones adolescent dans les années 1916-1920 ;

et George Hall incarnant un Indiana Jones âgé de 93 ans et relatant ses aventures passées durant l’ensemble des trois saisons portées à l’écran.

Corey Carrier, Sean Patrick Flanery et George Hall

Coproduite par Lucasfilms et la branche télévisée de Paramount Pictures, cette série visait à confronter l’archéologue à toute une quantité de personnages illustres et célèbres. Comme l’exprimera plus tard Frank Darabont alors scénariste sur la série :  « [George Lucas] voulait dire aux gens qui étaient Albert Schweitzer ou Pancho Villa, des choses qu’on a tendance à oublier dans notre société.

Pour atteindre son objectif, George Lucas réunit une équipe de scénaristes parmi lesquels on trouvait notamment le précité Frank Darabont qui réalisera plus tard les somptueux Les Évadés (1994) et La Ligne verte (1999), avant de s’attaquer à la première saison de The Walking Dead (2010). Ou encore, Jonathan Hensleigh qui, quant à lui, participera par la suite aux scénarios de Une journée en enfer (1995), Jumanji (1995) et Armageddon (1998).

Carrie Fisher – la princesse Leia de Star Wars – elle-même livrera un scénario pour l’épisode « Paris, October 1916 » ! Suite à la publication de son autobiographie Postcards From The Edge (1987) et à l’adaptation cinématographique de celle-ci en 1990, Fisher désirait poursuivre l’expérience scénaristique. George Lucas lui demanda donc de scénariser un épisode.

L’année suivante, l’actrice et scénariste déclara au magazine Star Wars Insider : « Il m’a demandé de faire un épisode et c’était très, très ennuyeux, mais également très, très drôle. On se hurlait dessus. On se disputait pour les scènes d’amour. Nous ne pouvions pas être plus en désaccord – dans aucun monde que ce soit – concernant les scènes d’amour. Nous avons eu des heures entières de “Pourquoi tu ne dirais pas ça ? Moi je parle comme ça”, me disait-il. Je ne crois pas ! Et si on le laisse parler comme ça c’est parce que c’est George Lucas et qu’on le laisse s’en tirer ».

Au final et comme souvent, George Lucas parvint à imposer sa vision : « Il a gagné. Il m’a laissé imposer ma vision durant l’ébauche écrite, puis a changé les choses au moment du tournage. Ça m’a rendue dingue ! ».

Lucas chapeautait en réalité l’intégralité de la série, que ce soit en apportant un cadre bien établi ou tout simplement une ligne directrice du genre : « Indy a neuf ans et rencontre Tolstoï »[3]. Néanmoins, avec le temps, les scénarios émergèrent davantage de l’équipe de scénaristes, dans un travail de réflexion commune.

Mais à côté de scénaristes de renom, Les Aventures du Jeune Indiana Jones bénéficieront également de cinéastes prometteurs, comme Mike Newell qui réalisera les épisodes « Florence, May 1908 » et « Istanbul, September 1918 » avant de s’attaquer à Harry Potter et la Coupe de Feu douze ans plus tard. Joe Johnston lui-même, réalisateur de Chérie j’ai rétréci les gosses (1989), Jumanji (1995), Jurassic Park III (2001) et Captain America : The First Avenger (2011) donnera vie au segment « Princeton, February 1916 ». Sans compter qu’il n’en était pas à son coup d’essai sur la licence puisqu’il participa déjà aux Aventuriers de l’Arche Perdue (1981) en tant que directeur artistique !

Mais le plus étonnant reste encore le regretté Terry Jones, membre des Monty Python, qui réalisa l’épisode « Barcelona, May 1917 » dans lequel Indiana Jones rencontrera Pablo Picasso.

Côté distribution, Les Aventures du Jeune Indiana Jones comporte quelques grands noms : Timothy Spall, Catherine Zeta-Jones, Bob Peck, Jean-Pierre Cassel, Keith David, Isaach de Bankolé, Christopher Lee, ou encore Jeffrey Wright dans le rôle de Sidney Bechet et Max von Sydow en Sigmund Freud. On verra même Terry Jones faire une apparition dans l’épisode qu’il réalisa, et Daniel Craig dans l’un de ses premiers rôles.

Néanmoins, le plus amusant reste encore la présence au casting du chanteur Francis Lalanne qui fera une apparition en soldat français dans un épisode situé à Verdun en 1916. Dans le même ordre d’idées, on trouve également au casting l’acteur Paul Freeman qui interprétait Belloq dans les Aventuriers de l’Arche Perdue et apparaîtra ici dans un tout autre rôle à deux reprises.

 Mais ce casting comportait surtout un acteur belge en la présence de Ronny Coutteure, grand amateur de bière et biérologue (ou « zythologue ») aujourd’hui disparu. Coutteure jouera ainsi le rôle de Rémy Baudouin, le meilleur ami d’Indiana Jones apparaissant dans neuf des vingt-huit épisodes de la série. Celui-ci est donc l’un des acteurs les plus présents au casting, juste derrière Sean Patrick Flanery (Indy à 20 ans) et George Hall (Indy à 93 ans).

Un succès mitigé…

La série fut acceptée par la chaîne ABC qui diffusa le premier épisode le 4 mars 1992. Cependant, effrayée par les faibles audiences, elle retira celle-ci de ses grilles après seulement six épisodes. Il faut bien avouer que les premières aventures mettant en scène Corey Carrier (Indy enfant) manquaient cruellement de rythme, tandis que le commentaire de George Hall alourdissait les intrigues : pour l’anecdote, les scènes de ce dernier furent entièrement coupées au montage pour la réédition dvd en 2008, tandis que la série sera remontée dans l’ordre chronologique.

Finalement, la chaîne américaine se décida à reprogrammer le show et même à produire une deuxième saison. Le 21 septembre 1992 fut donc diffusé l’épisode « Austria, March 1917 » inaugurant ce second volet des aventures du Jeune Indiana Jones. Mais le succès n’étant toujours pas au rendez-vous, ABC déprogramma tout simplement la série tandis que quatre épisodes devaient encore être diffusés. C’est finalement Family Channel qui récupéra la licence et produisit une troisième et dernière saison.

Les audiences n’étant finalement pas remontées, Les Aventures du Jeunes Indiana Jones s’arrêtèrent après vingt-huit épisodes.

Pourtant, malgré ce manque de succès auprès de public, il s’agit d’une production télévisuelle de très grande qualité qui aura participé à l’essor des effets spéciaux sur le petit écran, ceux-ci ayant notamment été utilisés pour agrandir des immeubles, des armées ou encore des foules.

Plus encore, celle-ci disposait d’intrigues riches et de protagonistes hauts en couleur transportant le spectateur à travers l’histoire. Parmi une centaine de personnages illustres apparus à l’écran, on citera par exemple Al Capone et Elliot Ness, Albert Schweitzer, Bram Stoker, Charles de Gaulle, Erich von Stroheim, Ernest Hemingway, l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche, Franz Kafka, George Gershwin, Gertrude Bell, Hô Chi Minh, Howard Carter, Irving Berlin, John Ford, Léon Tolstoï, Louis Armstrong, Norman Rockwell, Pablo Picasso, Pancho Villa, Sidney Bechet, Sigmund Freud, Theodore Roosevelt, Thomas Edison, Lénine, William Butler Yeats, Winston Churchill ou encore Lawrence d’Arabie !

La série ira jusqu’à faire du compositeur italien Giacomo Puccini un courtisan d’Anna Jones, la mère du héros, tandis que l’espionne Mata Hari fera de ce dernier un homme…

Au final, la série aura filmé dans plus de vingt-cinq pays et gagné dix Emmy Awards, tout en ajoutant trente autres nominations à son palmarès. Elle sera encore nominée en 1994 à la cérémonie des Golden globes dans la catégorie « Best Television Drama Series ».

Et Harrison Ford là-dedans ?

Au-delà du côté trop historique qui aura pu rebuter plus d’un spectateur, le gros défaut des Aventures du Jeune Indiana Jones était finalement de n’être pas porté par Harrison Ford. Si Sean Patrick Flanery fit de son mieux pour relever le show, son relatif manque d’expérience ne lui permit pas de soutenir l’édifice. Par la suite, à l’exception de quelques rôles notables comme dans le magnifique Powder (Victor Salva, 1995), les tarantinesques Boondock Saints (Troy Duffy, 1999 et 2009), ou d’une apparition dans le clip Howlin’ for You des Black Keys, Flanery ne parviendra pas à s’imposer à Hollywood.

Mais tandis que les audiences de la série étaient en baisse, George Lucas contacta Harrison Ford afin de lui demander d’apparaître dans la série en Indiana Jones quinquagénaire, avec l’espoir de redresser la situation.

L’acteur était à l’époque en pleine préparation pour Le Fugitif (Andrew Davis, 1993) et s’était donc laissé pousser la barbe afin d’incarner le Docteur Richard Kimble. C’est pourquoi Indiana Jones est barbu dans cette apparition. Au-delà de cela, Ford avait mis une condition à sa participation à la série : que son segment soit filmé à Jackson Hole (Wyoming) non loin de son ranch. Ainsi, la séquence filmée en décembre 1992 fut bouclée en un seul jour de tournage pour une diffusion qui prit place le 13 mars 1993.

Par la suite, fidèle à sa retenue au cours des interviews, Ford déclarera : « J’aime beaucoup Les Aventures du Jeune Indiana Jones, donc je suis heureux d’avoir pu faire partie de l’aventure »…

 

Notons que pour la version française, Claude Giraud viendra de nouveau doubler Harrison Ford, comme ce fut le cas dans Les Aventuriers de l’Arche Perdue.

Intitulé « Mystery of the Blues », l’épisode s’ouvrait sur une poursuite en voiture dans laquelle Indiana Jones (Harrison Ford) et son ami Greycloud étaient poursuivi par des hommes armés tentant de s’approprier une relique sacrée indienne. Après avoir trouvé refuge dans une cabane abandonnée, Jones découvrira un saxophone l’amenant à se remémorer son passé. Suite à ce prologue, le spectateur sera transporté en 1920, à l’époque de la prohibition et des speakeasies.

Passionné de jazz, Indy (Sean Patrick Flanery) admire le groupe de Sidney Bechet durant ses pauses de serveur au Colosimo’s Cafe de Chicago (du nom du mafieux Jim Colosimo). N’hésitant pas à s’échapper la nuit du campus de l’université avec son ami Eliot Ness pour se rendre dans les clubs de musique, Jones perdra la face en cherchant à réaliser un solo de saxophone sur scène. Compatissant, Sidney Bechet prendra l’apprenti-musicien en main afin de lui enseigner l’essence du jazz. Ce faisant, Indiana Jones découvrira l’autre côté de la barrière raciale et le sort réservé aux afro-américains.

Mais lorsque Big Jim Colosimo sera assassiné devant son restaurant, Jones et Eliot Ness devront mener l’enquête, aidés par leur ami Ernest Hemingway ! Les trois enquêteurs se heurteront ainsi à l’univers de la prohibition en affrontant Johnny Torio et un certain Alphonse Capone…

Après ce long flash-back plongeant le spectateur dans cette période rythmée de l’histoire des États-Unis, le récit reviendra dans le Wyoming, tandis qu’Indiana Jones (Harrison Ford) et Greycloud seront rattrapés par leurs poursuivants. Alors que ces derniers quitteront le chalet en possession de la relique indienne, Jones soufflera dans son saxophone pour faire s’effondrer la neige du toit, ensevelissant ainsi ses assaillants avant de récupérer la relique et de fuir vers d’autres aventures !

Notons pour l’anecdote que si Harrison Ford se substitua à George Hall dans la version américaine et francophone, les Anglais conserveront les prologues de ce dernier pour la diffusion sur leur territoire. Ainsi, pour le marché britannique, les flash-backs seront toujours amenés par l’Indiana Jones nonagénaire racontant la prohibition à son petit-fils Spike.

En somme, si ces segments ne constituent qu’un total de cinq minutes, ils offrent une autre approche originale du personnage d’Indiana Jones. De quoi patienter un peu en attendant qu’Harrison Ford reprenne du service !

Ci-dessous l'extrait de cet épisode avec Harrison Ford

 

Alors que la chaîne M6 diffuse l'intégralité des 4 épisodes de la saga Indiana Jones, depuis le mercredi 26 août, à 21h05,

une question est sur toutes les lèvres des fans de l'inoubliable archéologue campé au cinéma par Harrison Ford depuis 1981.

 Indiana Jones en croffret blu ray  

A quoi va bien pouvoir ressembler le cinquième volet promis de longue date, mais reporté ou retardé depuis des années?

Et tous ceux qui gardent un souvenir ému d'Indiana Jones, chapeau sur la tête et fouet sifflant à la main, découvrant de mythiques trésors sur l'inoubliable musique de John Williams, sont en droit d'émettre de sérieux doutes quant à la forme que prendra le projet, initié pourtant depuis 2015. La faute à un quatrième volet, «Le Royaume du crâne de cristal», qui avait largement déçu lors de sa sortie en 2008, malgré la présence de Spielberg derrière la caméra, avec un scénario et un rythme qui n'offraient aucun second souffle à la saga. Mais les dernières nouvelles semblent enfin apporter quelques raisons de croire à la réussite du tournage, qui pourrait raviver le genre du film d'aventure sur grand écran. Voici les principales infos à retenir concernant le cinquième volet d'Indiana Jones.

HARRISON FORD TIENDRA BIEN LE RÔLE PRINCIPAL 

 

On avait eu droit à la découverte du fils caché (joué par Shia LaBeouf) d'Indiana dans l'épisode 4 "Le crâne de cristal", ce que les spectateurs avaient pu interpréter comme un passage de témoin, alors qu'Harrison Ford était âgé à l'époque de 66 ans. Mais à force d'entraînement, la star avait pu effectuer lui-même ses cascades.

 

Après l'annonce d'un cinquième volet, les rumeurs reprenaient sur le nom de l'acteur qui remplacerait le "Ian Solo" archéologue. Certains, comme le youtubeur Shamook, imaginaient Chris Pratt se glisser dans le rôle, après un montage très convaincant...

Jusqu'à ce qu'Harrison Ford lui-même ne démente la rumeur, expliquant à la télévision américaine que "Personne d'autre ne peut être Indiana Jones. Vous ne comprenez pas ? Quand je serai mort, il sera mort !" Et c'est bien lui qui aura pour la cinquième fois la lourde tâche de résoudre les énigmes et désamorcer les pièges qui ne manqueront pas de se glisser en travers de sa route.

On peut bien entendu s'interroger sur le potentiel athlétique de celui qui frôle les 80 ans, mais les effets spéciaux ont désormais la capacité de faire illusion en toute situation, demandez donc à James Dean dont on attend toujours la sortie du prochain film.

Et Harrison Ford pourra ainsi continuer la revisite des grands films de sa carrière, à l'image du reboot de Blade Runner, ou encore ses apparitions dans la dernière trilogie Star Wars. L'acteur iconique semble en tout cas beaucoup plus motivé à l'idée de retrouver son personnage d'Indy que celui du contrebandier Ian Solo, pour le destin funeste qu'on lui connaît.

Son principal souci reste donc de ne pas décevoir les fans, conscient des succès mitigés dès que l'on tente de redonner vie à une ancienne franchise jusqu'alors réussie. Au printemps dernier, il s'est exprimé sur sa motivation : "Quand nous avons la possibilité d'en faire un autre c'est parce que les gens apprécient (la saga Indiana Jones, ndlr). Je me dois de faire en sorte que nos efforts soient aussi ambitieux que lorsque nous avons commencé. Vous devez avoir le sens des responsabilités envers vos clients», expliquait-il ainsi en février, en pleine promo pour « L'Appel de la forêt».

Avant de prendre les films Marvel pour exemple quelque temps plus tard : "Je ne veux pas vraiment leur donner ce qu'ils veulent voir, je veux leur donner quelque chose qu'ils ne peuvent pas prévoir. Ils sont habitués à un certain degré de déception quand vous revisitez. Les films Marvel se sont certainement imposés comme un exemple spectaculaire de succès qui marche dans l'autre sens. Ils ont tout défoncé ! Eh bien, on ne va pas faire un autre film Indiana Jones sauf si on défonce tout. On veut qu'il soit le meilleur. On a quelques problèmes de planning et quelques trucs d'écritures à faire, mais on est déterminés à le faire correctement avant qu'il soit réalisé".

LE FILM NE SORTIRA PAS AVANT 2022

 

Steven Spielberg annonçait se pencher sur le projet dès 2015, confirmé par la production l'année suivante. Ensuite arrivait une période indécise, entre changement d'équipes de scénaristes et report de la date de mise en tournage. Il faut dire que Disney s'arrache les cheveux pour construire son planning très serré de sorties, entre les films Marvel, les productions Lucasfilm, et les films maisons. Très impactée par le coronavirus, à l'image du film Mulan qui sera finalement disponible sur la plate-forme Disney + et non pas au cinéma, la firme se doit de revoir l'intégralité de son agenda de sorties.

A l'origine, la sortie était prévue pour l'été 2019. Puis l'annonce d'un tournage débutant en avril 2019 envoyait le film en salle, au mieux, le 8 juillet 2020. En mai de l'année dernière, ce sont des problèmes de scénario qui repoussaient une fois de plus la sortie, alors fixée au 7 juillet 2021. Des volte-face scénaristiques qui semblent avoir trouvé leur dénouement il y a peu, le producteur historique de la franchise Franck Marshall indiquant en mai dernier que le film était enfin entré en phase...d'écriture, tel qu'il l'indiquait au site Coolider.

Crise du coronavirus oblige, le scénario doit en plus s'adapter lui aussi aux différentes contraintes qui pèsent désormais sur les studios lors de l'organisation des scènes, ce qui ne peut que ralentir la durée des tournages. Les scènes d'action ou de baisers devront ainsi être réduites au minimum : "Notre priorité est la sécurité de tout le monde, des acteurs, de l'équipe, de tout le monde. Nous examinons donc les directives dont nous prenons connaissance, des experts de santé, des studios et des différents secteurs de l'industrie, nous allons essayer de tout appliquer, pour travailler sans la moindre prise de risque. Cela va ralentir les choses, mais nous faisons au mieux pour nous adapter. Il n’y aura pas beaucoup de scènes de foule, par exemple ", précisait ainsi Franck Marshall.

Avec toutefois une confirmation de la nouvelle date officielle de sortie, fixée pour l'instant au 29 juillet 2022.

JAMES MANGOLD RÉALISERA LE FILM

 

Le réalisateur James Mangold

Alors que Steven Spielberg, le réalisateur star des années 1980 et 1990 qui a donné ses lettres de noblesse aux films d'aventure à la sauce hollywoodienne, s'était mis sur les rangs et avait lui-même annoncé la renaissance de la franchise en 2015, les aléas du projet l'ont fait changer d'avis. Peut-être que le succès très relatif du quatrième chapitre, sorti en 2008 après près de 20 ans de pause et qui avait dérouté les fans, y est aussi pour quelque chose. Le réalisateur des «Dents de la mer», qui restera toutefois producteur exécutif sur le film, avait diplomatiquement expliqué en février dernier son retrait du projet par sa volonté de transmettre "le fouet d'Indy à une nouvelle génération afin qu'elle apporte son point de vue à l'histoire", selon le magazine Variety. Son grand projet d'adaptation au cinéma de West Side Story, prévu pour décembre 2020, l'a sans doute aussi accaparé. 

C'est donc James Mangold qui hérite de la réalisation du film, avec la volonté affichée de respecter le passé cinématographique du héros iconique tout en y insufflant une dose de nouveauté. Suite à l'annonce de son arrivée, il avait livré au site ComicBook.com sa vision du prochain opus et du travail à faire pour aborder une saga déjà culte :

"Je pense que le plus important est, à une époque où les franchises sont devenues une marchandise, de servir à nouveau la même chose. Cela signifie que le public souhaite avoir de nouveau la même sensation que la première fois".

"Il faut donc pousser vers un nouvel endroit, tout en se rappelant les raisons essentielles pour lesquelles tout le monde a apprécié." Le pedigree du cinéaste a en tout cas de quoi rassurer, entre «Le Mans 66» pour le rythme du film et «Logan» pour les scènes d'action et le respect de l'esprit d'une franchise, et surtout les aventures d'un héros, ici Wolverine, au crépuscule de son histoire.

Frank Marshall, producteur de la franchise d'Indiana Jones, a par ailleurs justifié le choix de Mangold par "son amour de la franchise". "C'est un merveilleux cinéaste. Je pense qu'il a aussi une relation avec Harrison. C'était le bon moment pour réunir les bonnes pièces" a-t-il expliqué au site Collider.

UN SCRIPT EN QUÊTE D'AUTEUR

 

 

A qui revient la lourde tâche de redonner vie au plus célèbre archéologue du cinéma, en réussissant le tour de force de conjuguer clins d'oeil aux spectateurs d'origine, nouveau récit adapté aux goûts du jour, et péripéties qui pourraient convenir à un acteur octogénaire ? Visiblement, le cahier des charges devait être particulièrement lourd, puisque les désistements et remplacements se sont multipliés, autant que les revirements de scénario. C'est d'abord un fidèle de Steven Spielberg, David Koepp, qui était adossé au projet. Celui qui a oeuvré sur la franchise Jurassic Park avait déjà travaillé à l'écriture du 4eme volet d'Indiana Jones, Le crâne de cristal (pas forcément une bonne nouvelle pour les fans de la saga).

 

Puis les noms de Jonathan Kasdan (le fils de Lawrence Kasdan, scénariste du premier opus, Les aventuriers de l'Arche perdue) et Dan Fogelman étaient annoncé, chacun apportant sa propre version du script. Repoussant l'idée d'une sortie en 2019, une nouvelle volte-face avait lieu. David Koepp revenait dans le circuit, pour améliorer ou réviser les versions proposées. Mais patatra, la nouvelle du retrait de Spielberg en février de la réalisation le poussait à passer la main, comme il l'indiquait au site Collider : «Quand James Mangold est arrivé… il méritait d’avoir sa chance. J’ai écrit plusieurs versions avec Steven, donc quand il a quitté le projet, c’était le bon moment pour laisser Jim développer son point de vue et le laisser lui ou son équipe écrire ce scénario». L'écriture de ce qui devrait enfin être la version définitive n'a pour l'heure commencé qu'en mai dernier. 

LE RETOUR À UN SCÉNARIO CLASSIQUE ?

 

Beaucoup d'inconnues et de revirements, qui laissent peu de place à la question centrale concernant cette franchise : à quel mystère va bien pouvoir être confronté cette fois Harrison Ford ? Plusieurs infos avaient pu fuiter concernant les scripts précédents et, a priori, non retenus. Selon les informations de Making Star Wars, la version de Jonathan Kasdan, mise de côté depuis, explorait l'énigme du «train d'or de Walbrzych », à savoir le ou les trains nazis transportant l'or volé aux juifs, et dont l'un aurait mystérieusement disparu. Du côté de Dan Fogelman, lui aussi sorti de l'équipe, on retrouvait les ingrédients qui avaient fait le succès des précédents opus, à savoir la quête d'un artefact légendaire qui offrirait d'incroyables pouvoirs à celui qui pourrait l'utiliser. 

Alors que les trois premiers volets avaient été conçus comme des hommages aux films d'aventure des années 1930, George Lucas, le père d'Indy avec Spielberg, avait expliqué avoir voulu pasticher l'esprit des films de soucoupe volante des années 1950, entre référence au bloc soviétique et peur des extraterrestres, pour le quatrième opus. Une idée qui, malgré son accord, n'avait pas séduit Spielberg, et les spectateurs non plus.

De droite. à gauche. : Indy, sa femme, le professeur Oxley et le fils de l'archéologue, aussi dubitatifs que les spectateurs dans ce 4eme opus.

Autre donnée à prendre en compte, si la vision chronologique de la saga est poursuivie, il faudra qu'Indy prenne corps dans les années 1950, voir 1960, après l'incursion dans la guerre froide de l'opus 4. Pas sûr que ce choix soit le plus séduisant pour les spectateurs, pour qui Indy reste surtout associé au charme rétro des années d'avant guerre. 

 

Mais comme ont su si efficacement le montrer les studios Disney (propiétaires de LucasFilm depuis 2012, et donc de la franchise Indiana Jones) en ce qui concerne la saga Star Wars, la liquidation de l'héritage d'une franchise ne leur fait pas peur. Tuer les héros principaux (dont un certain Ian Solo), ne pas tenir compte d'un épisode (le 8eme dans Star Wars), ou creuser un arc narratif ancien ou à peine évoqué : rien n'arrête plus le mastodonte aux grandes oreilles.

Découvrez le générique du dessin animé Indiana Jones que vous ne verrez jamais !

Jacques-Henry Poucave | 29 septembre 2016

Il y a quelques années, l’animateur Patrick Schoenmaker fut missionné par Lucasfilm pour produire un générique animé, en vue d’une série Indiana Jones. Et le résultat défonce gentiment sa maman, comme disent les jeunes.

Dans la catégorie Madeleine de Proust des enfers de la cinéphilie et de la culture pop, ce qui suit se pose un peu là. Détendez-vous tout de suite, Lucasfilm (comprendre Disney) n’envisage absolument pas de produire un dessin animé, ou une série, adapté des films de George Lucas et Steven Spielberg. Mais du temps où la firme appartenait encore à son créateur, une telle idée fut envisagée.

A titre de travaux préparatoire, le générique ci-dessus fut fabriqué, sans que le projet aboutisse. Nous n’en verrons donc sans doute pas plus, mais on peut rendre hommage à Patrick Schoenmaker et ses animateurs pour leur travail, et les remercier de le rendre public.

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