Rikounet83
La semaine revue canada du 29 juin 2023
Le 10/07/2023
Samuel Pradier
Le chanteur Claude Barzotti est décédé à son domicile belge, ce 24 juin, des suites d’un cancer. L’auteur des succès des années 1980, comme Le Rital et Aime-moi, avait 69 ans.
Son manager Laurent Comtat a publié un communiqué pour annoncer la disparition du chanteur, dont le vrai nom était Francesco Barzotti. «Il est mort à 69 ans dans son lit, entouré de ses deux filles, Vanessa et Sarah» à son domicile de Cour-Saint-Étienne, une commune entre Bruxelles et Charleroi, en Belgique. «Claude Barzotti préférait qu'on le qualifie de chanteur d'émotion plutôt que romantique. C'était un écorché vif, un vrai sensible, qui a bu pour lutter contre son trac.»

Même s’il est né près de Charleroi, en Belgique, le 23 juillet 1953, Claude Barzotti a passé son enfance en Italie, dans la région des Marches. À 6 ans, il apprend l’accordéon, la guitare et les bases du solfège. À 18 ans, il revient définitivement en Belgique pour embrasser une carrière dans le journalisme. Il travaille d’ailleurs près d’une décennie comme directeur artistique chez Vogue avant de passer à la musique.
Après des essais infructueux, il réenregistre la chanson Madame, en 1981, qui va devenir son premier succès. Il vend près de 700 000 d’exemplaires du 45 tours. Deux ans plus tard, c’est la sortie de son plus grand succès, Le Rital, dans laquelle il évoque ses origines, son père étant un ancien mineur italien. L’album, qui contient la chanson, se vend à plus de 1,5 million d’exemplaires.
Sa popularité est à son apogée, il enchaîne les spectacles et les tournées. La jeune Céline Dion fera même sa première partie en 1985. En 1990, il sort un nouveau titre Aime-moi, une chanson qui sera également très populaire.

Les décennies suivantes sont toutefois plus difficiles pour le chanteur qui peine à trouver sa place. Il revient sur le devant de la scène en 2004 avec une compilation de ses grands succès, dont certains titres sont utilisés comme trame sonore au cinéma.
De 2008 à 2011, il participe aux tournées Âge tendre et Têtes de bois, en France, ainsi qu’aux spectacles Le retour de nos idoles au Québec.
Cette vague de nostalgie lui permet d’enchaîner les tournées et les spectacles pendant plusieurs années. Il fait notamment le tour du Québec avec un spectacle conjoint avec Chantal Pary, en 2012. Il était de retour au Centre Videotron de Québec, en 2019, pour une dernière prestation chez nous.

En novembre 2020, il avait décidé d’arrêter sa carrière pour des raisons de santé. Il souffrait d'une pancréatite qui l'empêchait de se tenir debout et l'obligeait à se rendre quotidiennement à l'hôpital. «J’ai des problèmes au foie, au pancréas, à l’estomac (...). Sans parler de mes ennuis récurrents avec l’alcool qui ne sont pas totalement réglés», avait-il confié à Paris Match, avouant avoir consommé jusqu'à 7 à 8 bouteilles de whisky par jour.
Dans sa dernière entrevue pour Échos Vedettes, en 2019, il confiait être heureux de pouvoir profiter de ses petites-filles. «Ma plus jeune petite-fille, qui a deux ans, se prénomme Mia, alors que l’autre, qui est un petit monstre, a trois ans et s’appelle Assia. Il n’y a que des femmes dans ma famille. Pour ma part, j’apprivoise mon rôle de grand-père. C’est le bonheur. Je suis devenu complètement gaga. Je réponds à tous les caprices de mes petites-filles.»

La dernière demeure de Claude Barzotti déjà vandalisée
Le 07/07/2023
La dernière demeure de Claude Barzotti à Court-Saint-Etienne
déjà vandalisée : «Les gens n’ont plus aucun respect»
Une photo du chanteur, posée sur l’emplacement de ses cendres au cimetière de Court-Saint-Etienne, a été dérobée, ce jeudi 6 juillet en soirée.
Une photo dérobée. - D.R.
Lors du dernier hommage à leur « Rital » bien aimé, les fans et la famille du chanteur avaient fixé une photo de lui sur le cavurne où sont déposées ses cendres. Ce jeudi 6 juillet en soirée, l’œuvre a été volée, dans le cimetière de Court-Saint-Etienne. « À celui ou celle qui a commis ce vol, seul Dieu est témoin de votre comportement inacceptable, j’espère qu’il vous punira pour cela », écrit une fan, qui qualifie cet acte de déplorable. Sur les réseaux sociaux, les gens s’étonnent et s’indignent face à ce comportement très peu respectueux.
Déjà une nouvelle photo

Un membre de la famille s’est empressé de remettre la même photo pour que le chanteur puisse reposer paisiblement et que tous puissent venir lui rendre hommage dignement. Cette fois, elle a été plus fermement fixée, afin qu’un vol ne soit plus possible. Les fans et la famille appellent au respect. « À tous ceux qui se rendront sur les lieux pour lui rendre hommage, merci de respecter et de ne rien toucher », indiquent-ils
Voler dans les cimetières, une mode ?
Il n’y a pas que les tombes des célébrités qui sont visées. Dans le cimetière de Rosières, des fleurs et des plantes sont fréquemment dérobées. « On achète de belles fleurs, des belles décorations, pour rendre l’endroit un peu plus agréable, et rendre hommage à nos défunts. Puis quand on retourne, on voit que tout a disparu », regrette une riveraine, « Du coup, je ne mets plus rien de trop beau, et c’est bien dommage. Les gens n’ont plus aucun respect ». C. L.
Sarah: Notre papa était généreux, simple et extraordinaire
Le 03/07/2023



ENTRETIEN EXCLUSIF
Sarah Barzotti : «Notre papa était généreux, simple et extraordinaire»
PIERRE NIZET

Sarah: «Une photo prise en janvier de papa et de notre petite famille».DR
Des milliers de personnes, connues ou inconnues, ont été touchées par la disparition de Claude Barzotti, décédé chez lui, le 24 juin, d’un cancer du pancréas.
Ses deux filles, Vanessa et Sarah ont pu constater – mais en doutaient-elles ? – tout le bonheur qu’avait apporté leur papa à ses fans et à ceux qui le connaissaient. Elles ont entamé leur deuil.
Elles doivent surmonter ces journées difficiles, comme ce fut le cas ce vendredi après-midi, avec l’hommage que les gens ont pu lui rendre au crématorium du « Champ de Court ». Ce samedi, la commune de Court-Saint-Etienne, où a vécu le « Rital », s’attend à accueillir quelques milliers de personnes pour ses funérailles qui auront lieu à 11h du matin, à l’église de Tangissart.
Nous avons appelé Sarah, sa fille cadette. Elle a eu la gentillesse de nous parler. Elle est accompagnée de son mari, Maher, de ses filles et d’Alessandro, le frère aîné de Francesco. C’était le vrai prénom de Claude. « Nous sommes touchés par toutes ces marques de sympathie venues de partout dans le monde. Je pense qu’il n’y avait pas une personne qui n’aimait pas mon papa ».
Son papa, que retient-elle de lui ? « Il y a tellement de choses à dire que cela prendrait des jours. Je retiens sa générosité, sa simplicité. C’était un papa et un nonno extraordinaire. Tout l’amour qu’il avait pour ses petites-filles, c’est fou ».
Lui qui voulait tant avoir des garçons. « Ma sœur et moi, nous n’avons pas pu lui en donner mais je crois que s’il avait eu un petit-fils, il l’aurait gâté encore plus que nos filles ».

Il avait le cœur sur la main, dit-on de lui. « C’était plus que cela. Je regrette vraiment de ne lui avoir pas fait profiter plus de ce qu’il avait. C’était le plus grand radin du monde en ce qui le concerne. Mais pas pour les autres. Là, pour nous dire au revoir, il a voulu offrir un bijou à toute sa famille et à son meilleur ami. Lui, il n’aimait rien, il ne voulait rien. C’était la croix et la bannière pour lui trouver un cadeau pour la Noël ou pour la Fête des pères ».
Le petit accordéon vert
« Il avait deux folies », souligne son beau-fils. « Sa maison et les voitures. Il a gardé cette folie pour sa maison mais plus pour les voitures ». « Lui », poursuit Sarah, « il n’aimait pas les bijoux. Il aurait pu s’acheter une belle montre… mais non. Alors, on lui achetait ses costumes de scène ». Pas ceux qu’il mettait pour chanter. « Non, non, c’était ses pyjamas », acquiesce Maher. « Vers 22h, même quand il avait des invités à manger à la maison, il disait qu’il montait dans sa chambre pour mettre sa tenue de scène. Et il descendait en pyjama ».

« Oui, mais pas n’importe quel pyjama », interrompt Sarah. « Il adorait la marque Arthur. S’il n’avait pas été connu, nous aurions mis son pyjama préféré pour sa dernière tenue ». Ce n’est pas le cas. Claude porte un costume bleu. « Je suis allé la semaine dernière à un enterrement de la fille d’un ami. Mon beau-père a vu mon costume noir que j’avais acheté et il m’a dit que j’étais beau dedans. Il m’a demandé d’acheter le même. Je ne savais pas pourquoi. Puis, il m’a téléphoné et m’a dit d’en prendre un deuxième. Un bleu. Il m’a avoué quand je suis revenu à sa maison que c’était le costume qu’il voulait porter pour son dernier au revoir. Et qu’il préférait le bleu. Il m’avait aussi demandé d’acheter une chemise blanche ».
Alessandro Barzotti est à côté de lui. Il habite Milan et a partagé sa jeunesse avec son frère, à Court-Saint-Étienne. Nous lui demandons s’il a un souvenir d’enfance. Son regard s’illumine. « Il avait des problèmes aux dents, il fallait les arracher. Pour lui faire passer la douleur, nos parents ont acheté à chacun un petit accordéon vert. On n’avait pas de jouet à l’époque. Qu’est-ce qu’on a profité de nos accordéons ! Pour l’anecdote, nos voisins d’en face avaient un petit orchestre et nous entendaient chanter et jouer. Ils nous ont invités et nous ont fait chanter. À moi, ils m’ont dit : ‘Tais-toi’. Ils préféraient entendre mon frère (rires) ».
On lui dit qu’il est mieux où il est, après ces derniers mois de souffrance. « Oui, je sais, mais on ne parvient pas encore à se le dire. On l’a tant aimé ici, tant chouchouté. Il était très sincère, il ne tournait jamais autour du pot ». On lui fait remarquer qu’il aurait pu profiter de tous ses voyages qui l’ont mené partout dans le monde. « Moi, quand j’étais avec lui, je l’ai fait. Lui, il n’aimait pas ça. La première chose qu’il faisait, c’était allumer la télé dans sa chambre d’hôtel ».
« Un grand travailleur »
« Mon beau-père n’a pas fait d’études », relève Maher. « Quand il revenait de l’école avec son bulletin, il n’y avait que du rouge et un seul vert : pour la gym. Il avait fait croire à son papa qui n’avait pas non plus été très scolarisé, que le rouge, c’était bien. Que le vert, c’était mauvais et qu’il n’était donc pas bon en gymnastique. Pourtant, il était intelligent. Il écrivait sans faute et connaissait beaucoup de choses. Cela, grâce à la télévision. Il regardait les journaux télévisés de RTL et de la RTBF. Il enchaînait sur ceux de la télé italienne. Il n’aurait pour rien au monde raté les « Douze coups de Midi ». Il regardait des « Chiffres et des Lettres » et trouvait les bons comptes et les mots les plus longs. Il aimait « Questions pour un Champion ». En vacances en Tunisie, il me demandait toujours de mettre France 3 ».

Une photo datant de 2011. «Je ne regrette rien», nous avait-il dit récemment. Photo News
« Surtout », conclut le mari de Sarah Barzotti, « c’était un grand travailleur. Ses 85 allers-retours effectués pour se rendre au Canada, c’était du travail. Il a volé plus souvent et plus longtemps que les pilotes d’avion eux-mêmes. Oui, le travail. Il nous a demandé de conserver tout ce qu’il a construit… »
«Il a écrit une chanson pour son départ»
Les funérailles de Claude Barzotti ont donc lieu ce samedi. « Nous tenons à remercier la commune de Court-Saint-Etienne et la police car elles travaillent beaucoup pour que cela se passe bien. On n’ose pas le croire mais ils nous ont dit qu’ils attendaient 10.000 personnes ». Soit presque le nombre d’habitants de la commune brabançonne. « Nous tenons aussi à remercier les pompes funèbres Taburiaux, le crématorium et le père Manu de la paroisse de Tangissart ».
Concrètement, explique Maher, le beau-fils du chanteur et époux de Sarah Barzotti, « c’est Claude qui vient chercher la famille à sa maison. Il n’y a pas de levée de corps. Il nous conduira à l’église. Puis, nous retournerons chez lui pendant que les gens pourront se recueillir. Il nous rejoindra ensuite et nous amènera à sa dernière demeure ». Il reposera aux côtés de ses parents qu’il adorait, dans le mausolée qu’il a fait construire. « Il y a la place pour six Barzotti : ses parents, lui et ses filles. Pour son frère aussi mais il a sa vie en Italie ».
La petite église ne pourra pas accueillir tout le monde. « On est en train de faire la liste. Il y aura la place pour 170 personnes ». Les autres pourront suivre la messe à l’extérieur où il y aura un écran géant de 2m sur 3m. « On m’a dit que des gens viendront spécialement du Canada », s’étonne Sarah. « Oui », répond-elle quand on lui demande s’il y aura des chansons de son papa. Et c’est expliqué par son époux : « Il y aura notamment une chanson que personne n’a jamais entendue. Il l’a commencée en novembre pour son départ. Ce ne sera malheureusement pas sa voix à lui car il n’a pas eu le temps de l’enregistrer. Elle s’appelle « Donnez-moi le temps ». Ce sont des paroles dures à écouter quand on sait que la personne qui l’a écrite était consciente du fait qu’elle était condamnée. Cela m’a démoralisé quand je l’ai entendue. Mais quel courage. C’est sa manière de parler de son expérience aux gens qu’il aimait bien ».
Il y aura aussi « Une chanson douce », une berceuse italo-belge qu’il a créée pour ses petites-filles. « Il y aura le « Merci », chanson qu’il a créée pour la fin de son spectacle à l’Olympia », révèle Sarah.
« Je vole » de Céline Dion
Les deux sœurs ont choisi des chansons qui leur tiennent à cœur ou d’artistes que Claude appréciait. C’est le cas de « I Giardini di Marzo » de Lucio Battisti. « Il y aura aussi une chanson de Céline Dion, « Je vole » car elle a fait les premières parties de Claude quand elle était jeune. René, son mari, lui a souvent demandé d’écrire des chansons pour elle », rappelle son beau-fils. Bien sûr, il y aura de nombreuses personnalités de marque. On cite les noms d’Enzo Scifo, de Lou Deprijk, de Michèle Torr, d’Elio Di Rupo et de bien d’autres encore…
Funérailles de Claude Barzotti samedi 1er juillet 2023 à 11h00
Le 02/07/2023
Funérailles de Claude Barzotti à Court-Saint-Etienne : proches et fans ont dit adieu au « Rital »
Par Nicolas Dewaelheyns

La famille, les amis et les fans de Claude Barzotti, décédé à l’âge de 69 ans, se sont réunis ce samedi matin à l’église Notre-Dame de Tangissart, à Court-Saint-Etienne, dans le Brabant wallon, pour rendre un dernier hommage au chanteur de « Madame » et « Le Rital ».
À 10h05, Frank Michael a été le premier à pénétrer dans l’église, accompagné de Michel, son beau-fils, et d’Enzo, son producteur. Alexandre Bouglione est entré à son tour. Il a été suivi du Ministre-Président de Wallonie, Elio Di Rupo. La petite église Notre-Dame de Tangissart s’est remplie peu à peu, avant d’être comble.
On reconnaissait notamment l’humoriste Richard Ruben, qui avait fait les premières parties de Claude Barzotti à L’Olympia, le footballeur Enzo Sciffo, ou encore le producteur et chanteur Lou Deprijck, accompagné de sa jeune compagne Vanessa. Les chanteurs Christian Delagrange, auteur des tubes « Sans toi je suis seul » et « Rosetta », et Claude Michel, connu pour ses succès « Juliana » et « Décalcomanie », étaient également présents, tout comme l’accordéoniste Michel Pruvost, animateur de « Sur un air d’accordéon », l’émission de Viva+.
« Là où j’irai »
La chanteuse française Michelle Torr, amie de l’artiste, a accompagné Alessandro, le frère de Claude, ainsi que Sarah et Vanessa, les filles du chanteur, et ses petites-filles, vers le chœur de l’église. La cérémonie d’hommage s’est ouverte avec « Là où j’irai », chanson de Claude Barzotti, interprétée en direct par la chanteuse Morgane, qui fut de longues années sa choriste. « Claude était un artiste, un paroissien et un homme bon », a rappelé le prêtre..
« Je suis fière d’être ta fille, d’être une Barzotti et de te ressembler, a déclaré Sarah Barzotti, la fille cadette du chanteur, rendant hommage à son papa. Je suis une Barzotti et je le reste. Et dans le verbe et dans le geste ! »

« Ce silence et ce vide que tu laisses sont tellement difficiles, a ajouté Vanessa Barzotti, la fille aînée de l’artiste. Tu étais notre héros et je ne sais pas comment nous allons faire sans toi. Papa, j’aimerais te dire combien je suis fière de toi. Tu es un exemple de force et de courage pour nous tous. Nous garderons toujours en nous ton amour éternel et inconditionnel. Je t’aime, papa. Tu es l’homme de ma vie. »
Même à distance
La chanteuse Jeanne Manson, retenue en Israël, avait demandé que ses mots soient lus : « Claude est aujourd’hui une étoile parmi les étoiles dans le royaume de Dieu. Merci Claude pour tout ce que tu nous as donné, à travers ta voix, ainsi que tes mélodies que tu as composées avec beaucoup de grâce. Merci pour ta générosité ! Claude, tu nous berceras encore très longtemps, tu es intemporel. »
La cérémonie a également été ponctuée de nombreuses chansons : « Vole », de Céline Dion, « C’est une chanson douce », que Claude avait composée pour ses petites-filles, au moment de l’eucharistie, ou encore « Aime-moi », son tube de l’année 1990.
Plusieurs centaines de fans ont également assisté à cet hommage sur le parvis de l’église grâce à un écran géant.
Claude Barzotti repose au cimetière de Court-Saint-Etienne, dans la petite chapelle qu’il avait fait construire et où reposent déjà ses parents, Antonio, décédé en 2000, et Anna, décédée en 2004.
«J’ai été le voir quelques jours avant qu’il décède» Lou Deprijck
« Claude est mon frère, nous confie, ému, Lou Deprijck, à la sortie de l’église. Chez lui, j’avais ma chambre à côté de la sienne. J’allais le voir de plus en plus souvent ces derniers temps. Deux jours avant sa mort, il m’a dit de l’embrasser. Je l’ai embrassé. Et puis, il m’a demandé de dire merci à Dieu. Et puis, il s’est rendormi. »
Lou Deprijck
«J’ai été le voir quelques jours avant qu’il décède»

« Claude est mon frère, nous confie, ému, Lou Deprijck, à la sortie de l’église. Chez lui, j’avais ma chambre à côté de la sienne. J’allais le voir de plus en plus souvent ces derniers temps. Deux jours avant sa mort, il m’a dit de l’embrasser. Je l’ai embrassé. Et puis, il m’a demandé de dire merci à Dieu. Et puis, il s’est rendormi. »
Alexandre Bouglione

À la sortie de l’église, nous retrouvons l’homme de cirque. « Claude était un ami de longue date. Je l’appelais de temps en temps. J’ai été le voir quelques jours avant qu’il décède. J’avais besoin de le voir ! C’est quelqu’un que j’aimais beaucoup. Claude était très simple et un grand artiste. J’ai perdu un ami. Je suis très triste. Je n’ai sûrement pas fait assez de choses avec lui. »
Michel Pruvost

L’accordéoniste français Michel Pruvost a aussi tenu à assister aux funérailles de l’artiste. « Claude est un ami. On a travaillé très souvent ensemble. On s’est connu dans l’émission ‘La classe’ et il venait faire les variétés. Après, on est resté copains. À la télé, je l’ai toujours invité dans mon émission ‘Sur un air d’accordéon’, il a chaque fois répondu présent. C’était un des chanteurs les plus populaires. Tous ses tubes restent ! C’était important d’être là pour l’accompagner pour son dernier voyage.»
Michelle Torr

La chanteuse française a fait le voyage de Provence pour assister aux funérailles de son ami. « J’aime Claude infiniment ! C’était un homme bon, un homme formidable. Tout le monde connaît évidemment le talent qu’il avait. Et je tenais absolument à l’accompagner une dernière fois. Je vais prier pour lui et pour sa famille. »
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Claude Barzotti CIAO le Rital ! Ici paris N°4069 du 28 juin 2023
Le 29/06/2023
Après des années de lutte contre l'alcool et le cancer, le chanteur de 69 ans s'est éteint dans les bras de ses filles chéries....
L'Italie vient de perdre son meilleur ambassadeur. Claude Barzotti est décédé le 23 juin à l'âge de 69 ans, à son domicile de Court Saint-Etienne, entre Bruxelles et Charleroi. "Il est mort dans son lit, entouré de ses deux filles", a révélé son manager Laurent Comtat...
Pour lire la suite il faut l'acheter car il est actuellement en kiosque...
La voix du Nord, Pour Vincent Handrey " Claude Barzotti c'est 30 ans d'amitié"
Le 28/06/2023
Pour Vincent Handrey, «Barzotti, c’est 30 ans d’amitié» et des chansons à la pelle
Claude Barzotti est décédé samedi. Une nouvelle qui a particulièrement touché Vincent Handrey, compositeur onnaingeois (personne n’a oublié Arenberg), mais aussi auteur de chansons pour « le Rital ».

Une amitié de longue date.
Vincent Handrey s’était rendu chez son ami Claude Barzotti, atteint d’un cancer, il y a quelques jours encore. « Mais cette fois, lui comme moi savions que c’était la dernière fois que nous nous voyions. On est resté en tête-à-tête, on a ri, on a parlé de notre amitié », se souvient l’auteur d’Arenberg et de La Fiancée du poilu.
Sauvé de la poubelle
Ces deux-là s’étaient trouvés autour d’un texte qui avait bien failli passer à la trappe, parce que « Claude en recevait plein et les jetait tous ». Une amie de Vincent Handrey, Martine Alexandre, avait pourtant transmis au chanteur belge des textes de l’Onnaingeois. Jetés, donc. Et pourtant, tout à fait par hasard, l’œil de Claude Barzotti s’est arrêté sur le titre d’une des chansons inscrit en haut d’une page qui dépassait. « Il a sorti le papier de la poubelle, a adoré la chanson. Il m’a appelé et moi… j’ai cru à la blague d’un ami ! » Le fameux texte, signera la première collaboration entre les deux hommes. « On était en 1994, j’avais 25 ans, j’écrivais déjà pour C Jérôme depuis cinq ans. Il m’a mis en confiance en tant qu’auteur, moi qui suis musicien à la base ».

Lorsqu’il venait dans le Valenciennois, Claude Barzotti montait parfois sur scène avec son ami onnaingeois.
Une collaboration devenue une amitié forte. « Comme moi, Claude avait des origines simples. On partageait des choses ». Les liens se resserrent encore autour du titre Papa, en 1997 : « C’était une chanson d’album. Nous l’aimions beaucoup, mais je ne m’imaginais pas qu’elle serait un succès. Et on en est à dix millions de vues sur YouTube ! ».
Une signature vocale
Ce que Vincent Handrey retient du chanteur Claude Barzotti, c’est une tessiture de voix, « une signature vocale qui ne ressemblait à personne. Et puis c’était un grand mélodiste, comme souvent les Italiens. On n’était pas dans le romantisme mais dans l’émotion. C’était un chanteur populaire ».

Du temps de leurs premières collaborations. «Comme auteur, il m’a mis en confiance».
Des couples se sont formés sur ses slows ; Le Rital est un tube indémodable ; jusqu’en 2019 date à laquelle Claude Barzotti avait arrêté la scène, des milliers de fans allaient l’applaudir en concert.
« Il a vendu douze millions d’albums ! Et il n’a jamais refusé un autographe, une photo. Claude avait le cœur sur la main, même s’il était timide ». Un trait de caractère qu’il a parfois caché dans les vapeurs d’alcool, même si sa famille et ses amis l’ont toujours aidé à s’en éloigner. Parmi eux, Vincent Handrey : « Claude était toujours là pour les premières de mes spectacles. Je l’invitais parfois à monter sur scène. Il était bon public, mais savait aussi me dire quand ça n’allait pas. Un ami fidèle ».
L’émotion comme moteur
En 2007, Claude Barzotti est invité chez son amie Dominique Cantien. Vincent Handrey l’accompagne. L’ancienne directrice des programmes de TF1 lui parle avec émotion de sa fille adoptive, Jada. « Quand on est reparti, dans la voiture, Claude et moi on s’est regardés. Il m’a dit "Tu penses comme moi ?" J’ai dit oui : on savait qu’il fallait écrire une chanson sur cette histoire touchante ». Jada deviendra l’un des titres de l’été, promu trois fois par jour par TF1.
Des anecdotes sur des chansons, Vincent Handrey n’en manque pas. « Il m’avait demandé d’assurer la direction artistique pour son spectacle à l’Olympia, en 2004. La veille de son passage, je regarde la façade de la salle, je vois son nom écrit en rouge. Je dis à Claude : j’ai une chanson. Il ouvrira son spectacle avec En lettre rouge à l’Olympia. C’était fou, sans doute un peu inconscient ».
Sud info mardi 27 juin 2023 LA PAROLIÈRE DE BARZOTTI
Le 27/06/2023
ACTUALITÉ 27 juin 2023
NICOLAS DEWAELHEYNS




Barzotti et Anne-Marie Gaspard: 40 ans de complicité!PhN./FB
« Claude pouvait dire ce qu’il n’aimait pas dans mon texte et je le modifiais »
Derrière la plupart des chansons de Claude Barzotti se cache une femme qui préfère l’ombre à la lumière : Anne-Marie Gaspard. Rencontre...
Avec « Le Rital », cette ancienne journaliste liégeoise est entrée dans la vie du chanteur pour ne plus jamais en sortir. Claude, lui, composait les musiques. Anne-Marie Gaspard, que nous avons retrouvée à Waremme, a écrit pratiquement l’ensemble des textes des chansons de Claude Barzotti pendant un peu plus de 40 ans. Elle lève un coin du voile sur les secrets de leur duo.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Je l’ai entendu par hasard à la radio avec une chanson. On devait être en 1980. J’étais intriguée par sa voix. J’ai noté son nom et j’ai appelé Edmond Blatchen (ancien journaliste de la RTBF, NdlR), qui est un ami et qui, à l’époque, présentait une émission de variétés. Edmond nous a mis en contact. J’ai pris rendez-vous avec Claude. Et il m’a répondu : « Ah mais moi je ne chante plus ! Ça fait dix ans que j’essaie. J’ai raccroché ma guitare. Ça n’a jamais marché et ça ne marchera jamais. » Ça m’a pris des mois pour le convaincre qu’on allait faire des chansons ensemble et qu’il devait rechanter. « Proposez-moi des choses ! », m’a-t-il dit. Je suis allée le voir plusieurs fois chez Vogue, puis après je suis allée le voir chez lui. C’était plus simple parce qu’il avait son piano !
Vous écrivez le texte du « Le Rital », Claude compose la musique…
Quand il était enfant, il avait eu des problèmes comme tous les petits Italiens. Il est né à Châtelineau mais il a cet accent italien… Parce que, petit, il est retourné vivre en Italie. Et il s’est reconnu dans mon texte. Quand les frères Célie (producteurs français, NdlR) lui ont proposé d’enregistrer un album avec la nouvelle version de « Madame », on avait déjà écrit plein de chansons. Toutes les chansons du premier album (« Le Rital », sorti en 1983, NdlR) était déjà prêtes. Aucune n’avait été enregistrée mais on continuait à se voir et à faire des chansons. Ensemble, on a écrit une chanson pour Dalida, une autre pour Ginette Reno…
Depuis « Le Rital », vous avez écrit la plupart de ses chansons. Comment ça se passait ?
Professionnellement, c’était un duo qui marchait très bien. Je connaissais bien Claude. On parlait beaucoup. Je lui proposais des idées, j’écrivais un texte. Il pouvait dire ce qu’il n’aimait pas dans mon texte et je le modifiais. Et lui composait la musique.
Il demandait parfois à modifier votre texte ?
Oui, je pense que le chanteur doit être à l’aise dans son texte. S’il y a un mot qu’il n’a pas envie de dire, ce n’est pas un problème (…) Claude a toujours été assez autoritaire, même déjà avant ses problèmes avec l’alcool.
« L’alcool m’a conduit en enfer », disait Claude…
Quand je l’ai rencontré, il ne buvait que du Coca et du café. Et au restaurant, un verre de vin. Je l’ai rarement vu boire du whisky, je l’ai surtout vu boire du vin blanc.
Vous avez travaillé avec Claude jusqu’à son dernier album, « Un homme »…
Il m’appelait parfois 10 fois par jour. On a beaucoup parlé ! Il se sentait seul et abandonné. Avec ce qu’il me racontait, j’ai écrit les chansons de ce dernier album.






























